Elles correspondent à un « trou » dans la paroi musculaire de l’abdomen au niveau de l’aine.
Les hernies inguinales sont très fréquentes avec près de 180 000 opérations par an en France. Le traitement des hernies inguinales est toujours chirurgical.
La hernie inguinale correspond à un trou dans la paroi musculaire de l’abdomen au niveau de l’aine. Il s’agit d’une des hernies les plus fréquentes, surtout chez l’homme.
Le trou dans la paroi musculaire de l’abdomen permet au péritoine qui enveloppe les intestins de sortir au travers du trou, parfois accompagné des intestins qui peuvent rester « étranglés » à l’intérieur du trou.
Le traitement est toujours chirurgical. Il faut fermer le trou dans la paroi musculaire. Pour cela on peut « recoudre » la paroi musculaire ; l’opération s’appelle une raphie.
Les raphies sont rarement réalisées chez l’adulte car elles exposent à des risques de récidives plus importants (20 à 40% à 10 ans).
Le plus souvent, on renforce la paroi musculaire par une prothèse qui a la forme d’un fin voile en matériaux synthétiques. Cette technique a un taux de récidives à 10 ans d’environ 2%.
Pour traiter une hernie inguinale on peut :
- Ouvrir au niveau de l’aine avec une cicatrice d’environ 7 cm
- Réaliser une chirurgie par vidéo appelée coelioscopie qui nécessite trois incisions de 5 mm à 12 mm
- Réaliser une chirurgie par vidéo appelée coelioscopie qui nécessite trois incisions de 5 mm à 12 mm
Le choix de la vidéochirurgie nécessite que certaines conditions soient remplies et la coelioscopie n’est pas toujours réalisable.
En dehors des urgences chirurgicales, le séjour sera proposé en chirurgie ambulatoire. Le patient est hospitalisé le matin et sort pour son domicile l’après-midi.
Il doit ne pas conduire lui-même son véhicule et être accompagné pour sa sortie. Une personne accompagnante doit rester avec le patient la nuit suivant la cure de hernie inguinale. Si ces conditions ne sont pas respectées, le patient sera hospitalisé une nuit.
Les consignes après une cure de hernie inguinale sont de ne pas faire de sport pendant un mois, ni porter des charges supérieures à 15 Kg pendant un mois. Il est déconseillé de conduire une voiture pendant une semaine. Les bains et la piscine sont interdits pendant 15 jours.
L’arrêt de travail sera fonction de votre métier entre 10 jours et 40 jours selon la pénibilité de la profession et ses risques particuliers. Il faut se forcer à marcher tous les jours même si on ressent une gêne à la marche.
La convalescence après une cure de hernie inguinale est assez courte mais les douleurs modérées ou des gênes durent environ 6 semaines. Si les douleurs durent plus longtemps, il faut revoir son chirurgien.
La complication le plus fréquente est l’hématome de paroi. Il s’agit de l’apparition d’une collection de sang dans la zone opérée. Cela se manifeste par l’apparition d’une « bosse » plus ou moins douloureuse.
Il est préférable de revoir son chirurgien pour qu’il évalue l’importance de cet hématome.
Il peut également en résulter l’apparition d’un écoulement au travers de la cicatrice de cet hématome qui pourra nécessiter des soins quotidiens par une infirmière à domicile.
Pour les interventions avec utilisation de renfort prothétique, une infection de prothèse peut survenir dans moins de 1% des cas, justifiant une réopération pour retirer cette prothèse.
Dans la région de l’aine, il existe des petits nerfs qui peuvent être irrités ou lésés par la chirurgie et créer des douleurs chroniques de type décharges électriques. Ces douleurs pourront faire l’objet d’un traitement spécifique par votre chirurgien. Ces douleurs ne concernent qu’un faible pourcentage de patients.
Le taux de récidives est de 2% à 20% à 10 ans selon les techniques utilisées et selon les études. Le taux de récidives est plus élevé en cas de suture simple et en cas de complication post opératoire de type hématome ou infection de prothèse. Le taux de récidives est moins important lorsqu’on utilise des renforts prothétiques.